Mc Gyver fait tomber le mur de Berlin avec son couteau suisse

lundi 9 novembre 2009
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Mac gyver, le vrai artisan de la chute du Mur de Berlin

Le lever du rideau de fer fait partie de mes premiers souvenirs de l’actualité du monde. Plus encore que la chute du Mur de Berlin, l’image que mon cerveau d’enfant de huit ans a imprimé, c’est l’ouverture du la frontière austro-hongroise, de quelques mois antérieure, et ces files de Trabant, ces gens tout contents. Je trouvais ces bonshommes et bonnes femmes bloqués dans cet embouteillage géant bizarrement Humains. Il faut dire que j’étais déja bien brainwashé.

Et notamment par Mac Gyver. A l’époque, je n’avais pas encore de sens critique capillairement parlant, et Richard Dean Anderson était mon héros absolu. Régulièrement, dès la première saison en fait (1985), le roi du couteau suisse devait en découdre avec les les soldats toujours grisâtres du bloc de l’est. Son job, c’était généralement de ramener un microfilm (le MMS n’existait pas bien sûr) de Budapest, Sofia ou Berlin-Est, et en profiter -tant qu’on y est- , pour faire échappper une pauvre famille blonde et slave persécutée pas les communistes, rêvant de Liberté avec un grand L et de Cheeseburgers avec un grand C. Business as usual. Dans le genre manichéen, on n’a fait pas mieux que Mc Gyver. Liberté vs. Oppression, point.
A l’heure de rentrer en CE2, la conclusion que j’en tirais d’un point de vue géo-ethno-stratégique, c’est que l’Europe s’arrêtait à la Porte de Brandenburg. A l’est de Berlin, ca devait être des russes, des chinois, ou des martiens, enfin des gens très très différents de nous autres français, américains, ouest-allemands, enfin nous quoi, les mangeurs de cheeseburgers.
A l’époque, l’Amérique,  c’était tendance, plus encore que le jour de l’élection d’Obama. Nous achetions sans rechigner, en souriant même, tout ce qui venait d’outre-Atlantique. Même coté vestimentaire, la mode pouvait venir de Dallas ou de Cleveland, on voulait les mêmes bermudas et les mêmes T-shirts taille XXL. C’est dire la profondeur de notre amour…
Dans le Paris de la fin des années 80, tous les hongrois, polonais, russes que j’avais pu rencontrer avaient fui le communisme. Ça corroborait pas mal les thèories MacGyveriennes.
Et puis l’Allemagne s’est réunifiée. J’ai réalisé que les allemands de l’ouest comme ma grand mère, et ceux de l’est,  c’était le
même peuple à la base. Plus troublant encore, au fil des années 90, les gens sérieux à la télé ont commencé à parler du nouvel eldorado économique en Europe de l’Est. Ah bon! C’est aussi des Européens à l’Est? On m’aurait menti? Je croyais toujours que c’était des russes, des chinois, des martiens
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hypermarché typiquement communiste, Budapest

Pendant que l’Europe pansait ses plaies à coup de scotch, d’OTAN et d’UE, dans le reste du monde c’était plutôt tranquille. L’Irak envahissait le Koweit mais bon, c’est loin l’Irak. La Somalie se déchirait, mais bon, c’est l’Afrique. Les Slaves du Sud tapaient sur les Slaves du Sud qui le leur rendaient bien, mais bon, c’est pas des européens, c’est des martiens. Et le 27 septembre 1996, alors que l’Allemagne s’apprête à fêter les 6 ans de sa Réunification, un groupe rebelle, les « taliban » (tellement uniques qu’ils ne prennent  pas de « s » au pluriel) prend Kaboul dans l’indifférence générale. Mais après des décennies d’hivers qu’on craignait nucléaires, ces remous n’étaient que de petits orages dans ce joli nouveau monde unipolaire, et définitivement estival.
Las, un Mac Gyver au bord de la dépression et en mal d’ennemis s’eclipse pour toujours le 21 mai 1992. Richard Dean Anderson abandonne son fidèle couteau suisse pour aller guerroyer contre des martiens dans la série de science-fiction Stargate SG1. Les méchants, c’est toujours les martiens.
Donc 20 ans plus tard, dans quelques heures, je vais (peut-être) braver la pluie et la foule pour voir la Chancelière de l’Allemagne réunifiée, le Président de la si démocratique Russie, celui de la si démocratique France et Hillary Clinton (Obama avait dentiste, a pas pu venir) et toute la compagnie pousser des dominos de béton pour symboliser la chute du Mur et les réunifications de Berlin, de l’Allemagne, de l’Europe et du Monde. Mais une question reste en suspens et Mac Gyver a peut-être la réponse. Quand va t-on enfin se réconcilier avec les martiens?

Doing Germany 3 – Ruhr Trash

mercredi 30 juillet 2008

Doing Germany: 1- Le train de 4h30, 2- De Hagenow Land à Duchanbé

Andy Warhol + Photoshop = la Ruhr

Je regarde les gens assis en face de moi. C’est quand même assez fucked up. Le paysage, les gens… la banane bleue, c’est trash. En comparaison, Prenzlauer Berg, que je ne quitte presque plus (à part pour Mitte), est devenu en quelques années un endroit privilégié, peuplé de gens jeunes, chics, internationaux. J’ai fini par m’habituer à ce nouvel ordre esthético-social, qui cache son coté bourgeois derrière les cinq punks du Kaisers de la Schönhauser Allee. Ils sont là du matin au soir, assis par terre, avec leurs chiens, leurs instruments et tout leur attirail. Je leur donne une pièce ou une cigarette de temps en temps. En fait, mon esprit parano les soupçonne d’être payés par des promoteurs pour occuper le trottoir devant le supermarché, histoire de donner un cachet « alternatif » au quartier, et ainsi faire grimper les prix de l’immobilier. Sans eux, les bobos de toute l’Europe qui rachètent l’ex Berlin-Est rue par rue risqueraient de se méfier d’un quartier devenu vulgairement bourgeois. Les punks devant le Kaiser, c’est la caution bohème de Prenzlauer Berg.

Je pense à Daniel, qui crée des concepts de trash TV pour Bertelsmann, dans lesquelles on montre des beaufs qu’on beaufise à outrance à d’autres beaufs qui du coup se sentent moins beaufs. Imparable. Il est souvent venu par ici pour faire des castings. C’est effectivement un vivier de clients pour les émissions de télé-réalité. Les gens dans cette ancienne grande région industrielle d’Allemagne de l’ouest remplissent les critères communément admis de la beaufitude. C’est « bienvenue chez les Ch’tis » puissance 1000. Les mecs s’appellent tous Wolf, ont une coupe de cheveux à faire rougir d’envie Mc Gyver, 20 litres de bière en gestation dans le ventre, l’intégralité des albums de Scorpions, et, pour les plus riches, une Opel Calibra avec des jantes en alliage (J’ai honte mais j’ai jamais compris ce que ça voulait dire précisément « jantes en alliage »).

oh la belle caisse!

Ce qui surprend aussi chez les filles de la Ruhr, c’est leur couleur de peau, qui ne reflète pas du tout le climat local. L’été, elles sont bronzées car elles aiment s’entasser avec leurs compatriotes sur les plages de Majorque.

L’hiver elles sont également bronzées, car elles aiment le « Sonnenstudio », comprenez salon de bronzage. Il y en a à chaque coin de rue. C’est peut-être une réaction au passé nazi que de chercher à tout prix à imiter le style vulgo-cheap des niçoises. Je ne sais pas, en tout cas le résultat n’est pas top. Les niçoises non plus.

Je suis de meilleure humeur que dans le train de 4h30 et les clichés vivants qui occupent ce train me sont quand même bien plus sympahtiques que les Nouveaux Beaufs de Cabu (page 7 du Canard Enchaîné, Palais de l’Elysée…)

En gare d’Essen, c’est un capharnaüm. Le tableau des départs affiche des retards de 90 minutes sur chaque ligne. Des passagers vont et viennent dans toutes les directions, hébétés, à la recherche de trains dont personne ne sait s’il vont partir. Du haut des escaliers du hall, la scène ressemble à une fourmilière sur laquelle on viendrait de pisser. Des fourmis sous extasy. La plupart cherchent visiblement à se rendre à Dortmund. Et oui, il y a des gens qui veulent aller à Dortmund. Beaucoup, même. 1,6 million précisément ce jour là. C’est que dans la « RuhrMetropole » (ne riez pas), c’est la Love Parade. Le réseau de transport est paralysé.

Je ne suis pas en meilleure position que tous ces braves fêtards multicolores. Je dois rejoindre l’aéroport de Düsseldorf, à une trentaine de kilomètres de là. Dieu merci, c’est dans la direction opposée de Dortmund.

En attendant que l’organisation à l’allemande reprenne le dessus sur le chaos et que le réseau ferroviaire se débloque, je m’extraie quand même de la fourmilière pour voir à quoi ressemble Essen. On ne sait jamais, si ça se trouve, c’est joli.

Essen, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, 585.430 habitants

Alors que, enchanté par ce que je viens de voir, je reviens gaiement le plus vite possible à la gare, celle-est purement et simplement fermée par la police. Mon accent français n’attendrit pas les hommes en vert et bleu (ils refont la peinture en ce moment), ils ne me laissent pas passer. De toute façon, il n’y a plus de trains. Il y a limite de quoi devenir claustrophobe à Essen. Je m’imagine prisonnier, condamné à travailler à la mine du coin et finir ma vie ici.

Ni six moins cinq, ni dix moins huit, je jette un oeil à ma boussole au plan de métro et je prends au hasard la ligne 18, qui va vers l’ouest, à « Mülheim », ce qui signifie approximativement « Poubelleville » (non mais sérieusement, ils tendent le bâton ici…). Ca me rapproche, et au moins ça semble fonctionner. On verra bien là-bas. En fait de métro, c’est une Stadtbahn, enfin un tram quoi. Ca roule sur le terre-plein central d’une autoroute urbaine. Ce sont des chefs-d’œuvres d’urbanisme, ces autoroutes urbaines de la Ruhr.

Par je ne sais quel miracle, je finis par trouver un truc rouge sur des rails qui roule vers Düsseldorf. Adieu Dortmund, Essen, Mülheim, adieu la Ruhr…

En fait, je ne l’ai pas dit pour bien mettre l’accent sur le coté urbano-prolo-industrialo-vomitif de cette vallée, mais en réalité, c’est très vert la Ruhr. Partout, il y a des parcs, des forêts, de la vigne vierge qui s’épanouit librement sur les façades de brique rouge des usines désafectées. Par endroits, c’est presque bucolique. Voilà la vérité rétablie.

Doing Germany 2 – d’Hagenow Land à Duchanbé

lundi 28 juillet 2008

Le début du voyage est là

Deux trains plus tard, me voilà à la première étape de mon périple: Lübeck-Blankensee International Airport. Ou plus exactement sa gare. Ou plus exactement son quai, fraîchement inauguré. C’est peu charmant. Je me dis qu’il faut que je quitte cet endroit plus déprimant qu’un Houellebecq au plus vite, sinon ça n’est pas moi qui vais monter dans le prochain train mais l’inverse. Ils ont bricolé l’arrêt en six semaines et pour pas cher, même que c’est ça, l’angle de mon article.

Voilà comment on explique aux voyageurs le chemin pour l’aéroport:

Je questionne des passagers et des employés, qui me regardent comme un extra-terrestre. Ils se demandent bien en quoi leur aéroport, et à fortiori la gare de leur aéroport peut intéresser des français. Je suis pris d’un léger doute; quelque part, leur perplexité est justifiée, je trouve.

Le quai. Au fond, Lübeck sous le soleil

Le temps de prendre un café et un croissant au lounge de l’aéroport, mon train arrive. La ville de Lübeck semble plus jolie que son aéroport international. Dommage, je n’ai que vingt minutes pour m’y balader avant mon prochain train, pour la prochaine ville. Une grande ville.

C’est la première fois que j’y vais. Je récapitule les infos qui traînent en ordre dispersé dans ma tête, façon Julien Lepers.

« Top je suis la deuxième ville d’Allemagne, peuplée d’environ 1,8 million d’habitants. Sérieusement ravagée en 1943 par les bombes incendiaires de « l’opération Gomorrhe », mon nom n’a rien à voir avec le plat traditionnel américain. Grande ville portuaire, mon célèbre quartier rouge « la Reeperbahn » comprend une rue interdite aux femmes, hormis celles de mauvaise vie qui y travaillent, et ce dans l’Allemagne supposément féministe. Ville-État, dont l’exceptionnelle pluviométrie relègue Paris au rang de station balnéaire… je suis, je suis… »

Hambourg. le Port.

Les villes, c’est comme les gens. Avec certains, le courant ne passe pas lors du premier contact, avec d’autres, on est plus distant, plus dans l’expectative. Et puis il y en a avec qui, en cinq minutes, on sent les énergies converger et on qu’on va être amis pour la vie. Voilà, avec Hambourg c’était comme ça. Un sentiment diffus, qu’il y a quelque chose à vivre, ici, un jour.

Dans le train bondé pour Brême, coincé entre une famille turque à marmots braillants et un groupe d’erasmus espagnols, je me promets d’y retourner cette année.

J’ai passé une journée à Brême il y a quinze ans, lors d’un échange linguistique dans la ville voisine d’Osnabrück. Je n’avais pas été particulièrement impressionné par la qualité de l’architecture de la cité hanséatique. En effet, il n’y a pas de quoi. Je me souviens surtout que j’avais bien aimé les trams, partout. J’ai toujours bien aimé les trams. Ironie du sort, c’est précisément pour en photographier que je suis là, à 11h25 ce samedi matin, seul, et non au bar25 avec mes copains. Voilà, ça fait sept lignes sur Brême. Difficile d’en dire davantage.

Brême, le tramway pour l’aéroport

Après avoir dégusté de succulentes Penne Bolognese à 6€ au buffet de la gare, je saute dans le prochain train, direction Osnabrück, Münster, puis la Ruhr. Le RE 4465 file à travers la campagne Bas-Saxonne; des bois, des champs et des fermes, c’est joliment champêtre. Je me dis que les allemands sont quand même très forts. En effet, à coté des éoliennes omniprésentes, la plupart des fermes de cette région rurale sont équipées de panneaux solaires. Bienvenue au 21ème siècle! Je pense aux agriculteurs de « chez moi » dans le Loir-et-Cher. C’est pas demain la veille qu’ils installeront des panneaux solaires sur leur toit. L’Allemagne a cru aux énergies renouvelables il y a vingt ans, alors qu’en France on faisait des blagues sur l’écologie, et qu’on continue à en faire (Jean-Louis Borloo). Aujourd’hui, les allemands exportent dans le monde entier pour 980 milliards (!) par an,  en particulier leurs technologies vertes. En France, on vend (enfin on essaye) des centrales nucléaires à la Libye d’une main et on colmate Tricastin de l’autre. Cherchez l’erreur.

J’arrive à Münster, « la ville la plus vivable du monde » d’après une étude, connue non pas pour son fromage mais pour son goût du vélo (300 000 bicyclettes pour 270 000 habitants). Je fais un petit bilan. Ça fait neuf heures que je suis parti, j’ai parcouru près de 700 km et je m’apprête à prendre mon onzième train régional. Étrangement, ce voyage n’a rien d’ennuyeux. Avec toutes ces étapes, le temps passe très vite. Et puis regarder le paysage défiler avec la musique dans les oreilles, ça donne l’illusion saisissante d’être dans un film. C’est un peu l’aventure, comme dans l’excellent « Darjeeling Limited ».

Enfin presque. Ça reste quand même l’Allemagne, tous les trains sont partis pile à l’heure et aucun ne s’est perdu au milieu du désert.

Avec les TGV et autres avions long-courrier, on a peut-être oublié le coté délicieusement aléatoire du voyage. On monte dans un avion à Charles-de-Gaulle, on boit un verre de mauvais vin rouge, on ferme les yeux et quand on les rouvre on est à Pékin ou à Los Angeles. Et on a pas connu Hagenow Land.

Je révasse à un prochain voyage en Asie… Je prends l’Orient-Express jusqu’à Moscou, puis un autre train jusqu’à la mer Caspienne, que je traverse sur un bateau de pêcheur. Arrivé à Turkmenbashi, je loue une vieille Lada pour aller jusqu’à la frontière ouzbèque, où, faute de route je dois acheter un cheval pour rejoindre Duchanbé, au Tadjikistan. Après un arrêt chez le barbier, je revends mon étalon sur un marché et fais du stop jusqu’à l’aéroport. En attendant mon vol, je bois dix vodkas avec un vieux russe nostalgique du communisme, lequel s’avère être le pilote du Tupolev rouillé qui doit m’emmener vers Bangkok. Mais, à court de carburant, celui-ci se pose en catastrophe dans le nord de la Birmanie. Il me faut alors traverser la frontière chinoise clandestinement, déguisé en paysan. Arrivé exténué à Kunming, après six jours de marche à travers le Yunnan, je passe une quelques jours au Sheraton. Au bar, je rencontre Tracey Woods, une businesswoman américaine que je soupçonne de travailler pour la CIA. Nous vivons une courte, mais intense passion. Dans l’avion qui m’emmène à Hong Kong, je me retrouve par hasard assis à coté un ami d’enfance, dont le père est Consul de France à Hongkong. Il m’invite à une réception le soir même, l’occasion de constater que rochers Ferrero et vodka-martini se marient à la perfection…

Duchanbé

Je suis dans le train pour Essen. Il y fait un peu froid à cause de la climatisation. D’après les cours de géographie de seconde, je m’apprête à pénétrer dans une énigmatique banane bleue

Doing Germany 1 – Le train de 4h30

dimanche 27 juillet 2008

Sur les escaliers qui descendant vers le quai du S-Bahn, chaque marche ou presque est ornée d’une élégante flaque de vomi. Il est 4h06, la nuit a été arrosée.

Dans le train de 4h30, c’est le cirque. Des mecs en survêtement et casquette vont et viennent, une bouteille de Sternburg à la main. Les filles qui les accompagnent, sont blondes, grosses, et moches. Elles sont occupées à s’engrosser encore davantage en se perfusant du Mc Donald’s. Le train va jusqu’à Wismar, quelque part dans le néant culturel et urbain qui encercle Berlin. « L’Allemagne-d’en-bas ». J’ai pas encore dormi, et observer les reliquats de ce qui était sensé être, à une époque pas si lointaine, la race supérieure, ne me fait rire que cinq minutes. J’essaie d’être tolérant, je me dis qu’ils n’ont pas eu de chance, qu’ils ont grandi dans le Brandenbourg avec des parents communistes et Helmut Kohl comme chancelier. Je me dis qu’au moins ceux-là prennent le train de 4h30 pour rentrer à la maison. Ils n’iront pas encastrer leur voiture tunée dans un des platanes bordant les routes du coin. Il est bien ce train, il sauve des vies. Quoique. La société se porterait elle plus mal si le train de 4h30 n’existait pas? Faut-il vraiment de tout pour faire un monde?

Au fond, je suis un pur produit de l’individualisme. Je veux façonner mon monde à moi, un monde qui me plaît esthétiquement. Je veux pouvoir braquer les projecteurs de ma perception sur ce qui me semble avoir du sens et laisser les buveurs de Sternburg dans l’ombre. Je fais hurler Kate Bush dans mes écouteurs et jette un œil par la fenêtre.

Je me dis que ça n’a pas du être bien compliqué pour les russes de traverser, vengeurs, les plaines de Poméranie. A coté, la Belgique, c’est les Alpes. S’il n’y avait pas eu l’Elbe, ils auraient peut-être atteint Hanovre, Cologne ou Bruxelles. Je sors mon livre, page 78.

« Après notre mariage, pendant ces deux années qu’il a passées sans militer, il a beaucoup écrit et il était heureux. Mais d’abord, l’était il? Ça m’arrangeait de le croire; et jusqu’à cette nuit, je n’ai jamais osé épier ce qu’il se dit seul à seul. Je ne me sens plus très sûre de notre passé. S’il a voulu si vite un enfant, c’est sans doute parce que je ne suffisais pas à justifier son existence; peut-être aussi cherchait il un revanche contre cet avenir sur lequel il n’avait plus de prise » Je replace mon marque-page page 78 et ferme les yeux. Ils refusent de lire, et mon Être quant à lui refuse de se sentir femme.

Quand je me réveille, je suis là:

On ne se rend peut-être pas bien compte en photo, mais quand on est vraiment à Hagenow Land un samedi à 6h26, à attendre la correspondance pour Büchen, on se sent comme… Hmmm, comment exprimer ce sentiment? Enfin je veux dire, ce sont des choses qu’il faut avoir vécu au moins une fois dans une vie. Le véritable exotisme au fond, c’est peut-être Hagenow Land.

à suivre.

« Mon métier… c’est d’être belle »

mardi 8 juillet 2008

Adriana Karembeu résume la société de consommation à des éthiopiens en trois phrases.

ce qui est important, c’est les vêtements…

Try a little tenderness

lundi 23 juin 2008

Vu sur Arte la semaine derniere, Otis Redding au festival de Monterey en 1967.
C’était six mois avant sa mort dans un accident d’avion, à tout juste 26 ans. Ce mec balance sa soul avec une énergie cosmique. Sur scène, il est comme possédé.
Dans le public, beaucoup sont avec Lucy, dans le ciel, avec des diamants… Une autre jeunesse, un peu smelly et très hairy, qui espère encore.
Les jeunes californiens sont électrisés par le natif de Macon (en Georgie, pas en Saône-et-Loire hein), dans une Amérique qui vient tout juste de reconnaitre le droit de vote aux afro-américains (1965).
Allez, un peu de tendresse.

Mesdames et Messieurs, bonsoir

dimanche 22 juin 2008

Les français devraient arrêter de donner des leçons de démocratie au reste du monde.

Dans une démocratie, il y a les institutions, les élections, bref le fondement du truc. Et puis il y a les usages, au moins aussi importants. Parmi ces usages, il y a la liberté de la presse, et son indépendance face au politique.

Ca marche très bien dans la plupart des démocraties, mais en France, on a du mal.

En France donc, en 2008, le Président de la République est soupçonné d’avoir influencé un choix d’importance sur un média d’importance. C’est simple comme un coup de fil à l’ami intime par ailleurs propriétaire du dit-média. Honnêtement, je ne sais pas si il l’a réellement fait. Même le « Canard Enchaîné » enfile des gants dans son édition du 11 juin, « Tel semble bien être le cas » peut-on lire, tandis que la Frankfurter Allgemeine Zeitung affirme « Diese Version ist mehr als ein Gerücht » – « Cette version des faits est plus qu’une rumeur ».

En fait, c’est déjà grave en soi qu’on puisse penser que le chef de l’Etat a accéléré la fin de carrière d’un journaliste. Bien sûr, l’Elysée crie au complot, se dit victime des sales plumes du Canard et clame n’être pour rien dans l’éviction de Patrick Poivre d’Arvor du journal télévisé de la première chaîne de France. Mais pourquoi, même si c’est faux, le soupçonne t-on si fort ?

Une réponse : Alain Genestar, ex redac-chef de Paris Match, viré pour sa une indiscrète sur l’ex femme du Président. Le même Genestar revient sur cette une histoire dans son livre « Expulsion », et conclut que si c’était à refaire, il ne recommencerait pas (j’implore votre pardon, Ô Seigneur…). Encore plus fort que la censure, l’autocensure ! Dormez sur vos deux oreilles amis français, la liberté de la presse progresse…

Le fait est, il y a un précédent avéré, et sûrement d’autres encore. Qui vole un œuf, vole un bœuf dit-on. Avec un tel passif, prendre un air offusqué quand on est accusé de tripatouillage médiatique, c’est presque de la mauvaise foi.

La Matrice

vendredi 2 Mai 2008

A l’âge de huit ans, alors que je ne savais même pas encore comment faire les bébés, ni même comment me faire cuire un steak, je savais que je voulais des baskets PUMP.

Mais si vous savez, ces super trucs qu’il fallait gonfler avec une petite poire rouge qui ont fait un malheur au début des années 90.

Je me souviens d’avoir lu quelque part que Reebok, à l’époque archi dominé par les indéboulonnables Nike Air, avait lancé ce modèle sans trop croire à son succès industriel. Et pour cause, malgré la faiblesse du coût de la main d’œuvre infantile asiatique, les PUMP coûtaient en moyenne plus cher à produire que les Nike Air. Il faudrait donc les vendre plus cher. Le « chef produit » avait beau retourner sa calculatrice dans tous les sens, calculer et recalculer le coût d’opportunité et l’élasticité-prix du truc, le match contre Nike était perdu d’avance. Pourquoi les gens payeraient-ils plus cher pour ce machin débile?

Et puis, l’équipe marketing eut l’idée de génie de faire bondir le prix de vente de x% et de transformer les PUMP en produit quasi « de luxe ». Au passage, la marge pour Reebok explosait. Culotté. Et bien, croyez le ou pas, ça a marché, sur tous les gamins de Seattle à Athènes, TOUS les gamins voulaient des PUMP. Et moi aussi.

A l’âge de huit ans, alors que je ne savais même pas encore comment faire les bébés, ni même comment me faire cuire un steak, je savais que je voulais des baskets PUMP.

Je n’avais pas encore compris comment satisfaire les besoins primaires d’un Homme, manger et se reproduire, mais je savais déjà que je voulais des PUMP.

Donc, au cours de ma courte vie, entre le moment où on commence à piger quelque chose au monde (vers 2-3 ans ?), et l’age de 8 ans, quelqu’un ou quelque chose a réussi à me convaincre que les PUMP, c’était bien pour moi.

Pourquoi j’ai ce sentiment étrange qu’on m’a lavé le cerveau ?

Ca devrait pas être interdit de laver le cerveau des enfants ?

Je sais pas, je demande juste…

Three years in Berlin

mercredi 7 novembre 2007

 Mors Certa hora incerta

Kaffee Burger – Kim – White Trash – Kohlenquelle – Berghain – Pong – Zu Mir oder zu dir – Bar25 – Sonntag im August – Rodéo Club – Week End – Klub der Republik – PickNick – Hotelbar – 103 – Weinerei – Octogon – Fire Club – Wohnzimmer – Bagdad Döner – Intersoup – Tacheles – Visite ma Tente – Fire Bar – Bar 23 – Maria – Villa Orange – Fritz – Schwarz Sauer – Hoppetosse – Magnet – Rakete – Schönwetter – Morgenrot – Mittefeld – Kulturbrauerei – 8Millimeter – Stadtbad – FC Magnet – King Kong Klub – Stella – The Bird – Sophiensaele – Sophienklub – Morgenland – Rosis – Greenwich – Ballhaus Ost – Ballhaus Mitte – Ballhaus Chaussee Strasse – Strandbad Weissensee – Strandbad Mitte – Zapatta – Oscar Wilde – Cookies… J’en oublie la moitié. Maybe it’s time to go?

 Whatever, some food for the ears.

Something to listen to in Denitsa’s room, the cosiest room I know in Berlin. And give me a fucking Grassovka-Appel with some ice.

 Shameless eyes

(right click – save under…)

 

this song starts now

jeudi 11 octobre 2007

i know this is quite violent. whatever

La vérité sort du shuffle de ton player

jeudi 6 septembre 2007

C’est la première fois que je fait un truc viral comme ça. Mais c’est Jen qui le demande, alors soit.

Le concept est simple: 1) Tu ouvres ton iTunes (ou ton Winamp, ou ce qui te sers à lire tes mp3 sur ton ordi). 2) Tu le mets sur Shuffle (et tu ne fais pas semblant de ne pas comprendre et d’avoir besoin de la traduction en français). 3) Tu presses sur PLAY. 4) Tu écoutes un bout de la chanson qui joue et tu notes son titre et son interprète (Quelle que soit la chanson en question, que ce soit du Christophe Maé, le dernier Fatal Bazooka ou un chant tyrolien). 5) Tu passes à la suivante. 6) Tu fais la même chose qu’avec la première. ATTENTION! Tu n’as pas le droit de tricher, de passer à la suivante sans noter la bouse honteuse juste avant. Sinon, je te dénonce à la police. 7) Tu réitères l’expérience 20 fois. 8) Tu postes le résultat sur ton blog et tu le refiles à 5 potes blogueurs

Par contre j’ai quasimment pas de blogo-potes. Ma blogo-vie sociale n’est pas tellement développée. Ca va aussi Myspace? Bon alors je demande à Sonia, Daniel, Julien et Elsa et Mademoiselle Coco de déballer leur vie musicale.

375.jpg

Bon soyons honnêtes. J’ai été plutôt chanceux. Sur 2490 titres, il y a forcément des trucs catastrophiques. Le shuffle a été sympa et a ignoré Beyoncé, Alliance Ethnic ou David Guetta (Oui je sais mais je peux tout expliquer: C’est pas ma faute!).

Donc ca donne ça:

1. David Bowie – Space oddity
2. Scissor Sisters – Lights
3. Annie – Heartbeat
4. Daft Punk – Oh Yeah
5. The Cardigans – Godspell
6. Instituto Mexicano del Sonido – A girl like you
7. Felix da Housecat – Sequel2sub
8. Iam – Le coté obscur
9. Justice – Phantom II
10. Phoenix – if i ever feel better
11. Hot Hot Heat – This town
12. Barrington Levy – Sister Carol
13. Cee Lo – Die Trying
14. Datarock – Nightfly to Uranus
15. Dr jazz Universal Remedy- Un monde sans frime
16. TTC – Elementaire
17. Röyksopp – what else is there?
18. Zero7 – Red Dust
19. The Fugees – The Score
20. Oasis – Slide Away

La crise des trente ans

mardi 28 août 2007

Dimanche matin, 10h. Simone regarde nerveusement à travers la vitre de la salle des arrivées. Elle passe en revue les passagers qui attendent leurs bagages sur le tapis roulant. « Sur la dernière photo de lui que j’aie vu, il avait pris dix bons kilos. Je me demande si je vais le reconnaître » me glisse t-elle en continuant à chercher Brad du regard. La dernière fois que j’ai vu Simone, c’était il y a deux ans, dans ce même aéroport, un matin d’hiver glacial. Brad s’envolait vers les Etats-Unis, laissant Berlin et quelques mois de vie de bohème derrière lui. Après les adieux, alors que nous rentrions en train à travers la ville enneigée, on avait tué le temps en se racontant nos états d’âme. Trente ans, Simone cherchait un peu sa voie. La vie à Berlin est certes des plus agréables, mais dans cette ville qui fut tant détruite, il n’est pas si aisé de bâtir quelquechose. Une carrière. Un amour. Une famille. Il y a bien ce Tobias qu’elle avait rencontré quelques semaines auparavant, mais c’était plus une affaire qu’autre chose. « Le temps passe vite, et les vingt ans sont loin ». Bref, une crise de la trentaine classique, je m’étais dit, avec cette angoisse un peu irrationnelle d’une vie de solitude.

La solitude, Simone en est loin, alors que le tapis roulant chargé de bagages se met en marche. « L’affaire » Tobias est toujours là. Nous sommes allés chercher notre ami commun à l’aéroport avec sa voiture, un grand break Audi. Je me suis assis devant à coté de lui, tandis que Simone était à l’arrière avec Tristan, leur fils de dix mois. Tobias est ingénieur. La semaine prochaine, il s’envole pour une entretien d’embauche en Suisse, d’où il a été approché pour un poste intéressant.

Merde, c’était aussi mon plan. Avant.

L’après-midi, Simone a organisé un barbecue sur son balcon pour fêter le retour de Brad. Elle s’est donné de la peine. La table regorge de salades et de garnitures variées. Il y a du saumon et carottes qu’elle a pris le temps d’éplucher. Ca fait bien longtemps que je n’ai pas vu une si belle table. Sur le balcon, Tobias et son ami Gerald sont en charge du barbecue, sur lequel rotissent brochettes et côtes de porc. Les femmes (on dit « femmes » après trente ans non?) discutent à l’intérieur en surveillant le petit Tristan qui court partout. Je m’assieds avec elles. Sabine, une jolie brune énergique travaille déjà depuis trois ans comme avocate. Alors qu’elle feuillette le Best Seller « Die Schweiz für die Deutsche » (« La Suisse pour les Nuls »), je lui apprends que les Suisses-Allemands détestent ces sombres connards d’allemands arrogants, autant que les Romands ne supportent pas la grande gueule de ces français éternels donneurs de leçons. Elle rigole.

Sabine est célibataire. Elle ne veut pas quitter Berlin, pour l’instant. Elle ne le dit pas, mais elle attend d’avoir un mec, qui deviendra le père de ses enfants. Pour jouer, je me suis demandé l’espace d’un instant si j’aurais pu être celui là. Oui, certainement, plus tard. Pour l’heure, j’ai pris le chemin inverse. Mais qui sait, la vie est un cycle plein de surprises.

Le soir, avec Brad, nous sommes assis dans un bar de la Gleim Strasse. Dans le fond, un téléviseur diffuse un bien piètre derby Lyon-St-Etienne. On se raconte nos deux dernières années, lui à Washington et moi à Berlin. Il est parti en laissant quelqu’un là bas. Moi je suis resté en laissant quelqu’un ici. Ca revient au même finalement. Alors que nous enchaînons les bières, comme deux bons amis qui se retrouvent, je vois passer Daniel, Le Canard et l’une des suédoises. Il m’annonce, « Julien et les autres ont battu un nouveau record! Ils sont rentrés de fête à 20 heures! » Je ne sais pas comment ils font pour tenir debout toute une nuit et toute une journée, mais la fête devait sûrement être grandiose. Celui qui sort comme ça doit avoir une énergie considérable. Pour jouer, je me suis demandé l’espace d’un instant si j’aurais pu être celui là. Oui, certainement, avant. Pour l’heure ça ne m’interesse plus. Mais qui sait, la vie est un cycle plein de surprises.

 

En me couchant, la tête un peu alourdie par ces intenses retrouvailles amicales (et par x litres de bières plus trois white russian), je fixe le plafond en me demandant si il existe un juste milieu, pour moi, maintenant. Et je ferme les yeux en me disant que je suis un peu jeune pour me faire la crise existentielle des trente ans.

 

 

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lundi 20 août 2007

C’est la rentrée.

J’ai décidé ce matin que c’était la rentrée. Je me suis levé à 8h, alors que la veille à cette heure, je dansais encore. Je me suis assis à mon bureau. J’ai commencé à régler des trucs que je laissais traîner depuis trop longtemps. J’ai plein de projets pour cette nouvelle saison (La 26ème saison déjà!), il faut que je sois prêt pour le lancement officiel, le 20 septembre.

J’ai la motive. Aussi parce que ce genre de mails se multiplient, et parfois, ça me fait flipper.

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Pour Vu d’ici aussi, c’est la rentrée. Ce blog va devenir plus mieux. Je vais y consacrer trois matinées par semaines. promis

 

Exploitation politique du faits divers, la nouvelle donne

Dernier exemple en date, la Garde des Sceaux Rachida Dati. En visite dans le Nord, elle a rencontré la famille du petit Enis, malheureuse victime d’un pédophile, à qui elle « apporté son soutien ». Elle s’est également rendue au tribunal de Grande Instance de Lille pour rencontrer les différents acteurs impliqués dans la libération du garçon. Mais la ministre n’était pas seule. Les journalistes avaient également été conviés à la fête. Ce qui a un peu surpris certains.

« Le chauffeur de taxi, un des témoins qui a permis de retrouver Enis et son agresseur présumé, s’est déclaré «relativement surpris» de l’invitation à rencontrer la ministre. «C’est beaucoup de reconnaissance, je n’ai pas fait ça (témoigner, ndlr) pour passer devant les caméras», a-t-il ajouté. » (AFP)

La Ministre, soucieuse de la santé mentale de l’enfant et de la famille, a précisé qu’il fallait réfléchir à la manière d’«éviter une sur-exposition notamment médiatique (à cet enfant, ndlr) qui pourrait aggraver un traumatisme psychologique». (AFP)

Peut-être que Rachida Dati pourrait commencer par ne pas faire de tapage médiatique autour de son déplacement à Lille?

J’ai lu pas mal d’articles de la presse française sur ce déplacement qui mentionnaient cette phrase. Apparament, il n’y a que moi que cette contradiction choque.

 

 

« Rieséry », la nouvelle coqueluche du foot allemand

Samedi après-midi, avec Daniel, nous avons fait comme beaucoup de jeunes hips de Prenzlauer Berg. On est allés regarder la Bundesliga dans un bar branché. Parce que ici, c’est normal de regarder le foot. Je veux dire que ça n’est pas connoté beauf, dans ce pays qui accepte et revendique sa part de culture populaire, à l’inverse d’autres qui l’ignorent et la méprisent superbement (suivez mon regard).

Bref. -si vous ne comprenez rien au foot, vous pouvez zapper les trois prochains paragraphes- Il y avait donc plusieurs matchs en simultané, dont trois affiches. Berlin, désormais entrainé par le Suisse Lucien Fabre, a corrigé le champion d’Allemagne Stuttgart 3 buts à 1 dans un Olympia Stadion archi comble. Cette victoire a fait beaucoup de bien au moral des berlinois. Par ailleurs, dans LE derby d’Allemagne, l’équipe de Gelsenkirchen, Schalke 04, a détruit ses voisins du Borussia Dortumund 4 à 1, avec un Kuranyi qui confirme à la fois sa bonne forme actuelle et son mauvais goût permanent en matière de rasage.

070725211444jm4xphhn1b.jpgEt puis, il y a eu le match de Franck Ribéry sur la pelouse du Werder de Brême. Ribéry a beau être parfois complètement stupide et absolument ridicule (voir ci-contre), ce mec là est le meilleur transfert de l’année en Europe, à mettre à l’actif du Bayern Munich. Il a bluffé tout le monde. Ce bonhomme là te mets une de ces paniques dans une surface, c’est fou comme il est imprévisible. Hop, vidéo (je crois que c’est en portugais)

C’est lui qui est au départ de l’action qui amène au penalty qu’il transformera quelques instants plus tard. Après un deuxième but plein de sang froid de Luca Toni, Ribery réalise l’action qui passe en boucle sur toutes les télés depuis deux jours. Ce contrôle suivi d’une relance millimétrée ont fait rentrer l’ancien marseillais dans la légende du foot allemand. Le quatrième but, un truc d’extra-terrestre est l’oeuvre d’Andreas Ottl. 4-0, score final. Avec cette victoire nette face à un concurrent direct, le Bayern met les pendules à l’heure. Ribéry, Toni, Klose… Ils n’ont pas dépensé 70 millions d’euros sur le marché des tranferts pour finir deuxièmes du championnat. Ils vont le remporter, avec au moins 10 points d’avance sur le suivant, et avec la Coupe de l’UEFA en prime. Et l’année prochaine, gare à ceux qui auront le malheur d’être tirés au sort en ligue des champions face à eux. Qu’on se le dise: le Grand Bayern est de retour.

 

Transferts: JUSTICE sur les tablettes d’Universal Music Group?

oups non c’est plus du foot, c’est du business de la musique

 

Justice aurait « apparamment » signé chez Universal Music. Contacté par Vu d’ici, La filiale de Vivendi n’était pas en mesure de confirmer ni d’infirmer (oui et alors je me la pète si je veux ok!). Tout part de ce commentaire laissé par Busy P alias Pedro Winter, le fondateur de leur label Ed Banger Records, sur myspace.

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Bref, si cela se confirme, apprêtez vous à manger du Justice au petit-dej, au déjeuner, au goûter et au dîner pendant les prochains mois. J’aime pas les majors. Ils font du mal à la musique.

 

Expo photo de Berlin à Marseille

« Finissage » (je connaissais pas ce terme) ce vendredi de l’expo de Bertand St-Guilhem.

Allez y, ce mec a vraiment du talent

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Actualités? Sport? People?

vendredi 3 août 2007

sarkozy people

Mais mais… Mais on s’en fout!

autre réponse possible, dans le style ado cyberpotache:

dtc

pas mieux, le compte est bon

« L’accident en Isère ne sera pas sans conséquences »

lundi 23 juillet 2007

La réaction du gouvernement au tragique accident de car servenu le week end dernier en Isère aura été immédiate. A peine le premier bilan publié, François Fillon, Jean-Louis Borloo et l’inévitable Nicolas Sarkozy étaient sur le pont, et enchaînaient avec force les déclarations. Ma préférée est de de notre Président: « l’accident en Isère ne sera pas sans conséquences ».

 Ah oui. Sans blagues? Alors en lisant le titre de cette dépêche, j’ai eu envie de dire à Nicolas Sarkozy et à Henri Guaino (C’est lui qui est derrière tout ca)  que c’était bon; que les français avaient bien compris qu’il était sur tous les fronts, qu’il ne prenait pas de vacances, qu’il s’impliquait dans tout. Enfin oui quoi, le message est passé. On sait Nico, t’es partout, tu fais une rupture radicale acec Chirac qui donnait l’impression d’être un dilletante. Pas besoin d’en mettre des couches, surtout pas par un simple fait divers.

Parce qu’au fond, aussi tragique que soit cet accident, cela reste un fait divers. Sans vouloir faire le fataliste, on ne peut pas et on ne pourra jamais empêcher les cars de se planter de temps en temps dans des routes de montagne.

« Ca ne va pas rester sans conséquences ». Oui ben quoi? On va raser les Alpes pour rendre les routes dans le coin moins dangereuses? On va ressortir du placard le ruineux projet de massacre écologique d’autoroute A51 entre Grenoble et Marseille? Ben non, on va rien faire ou presque, parce que parfois, tu vois Nico, il n’y a rien à faire.

Et parfois aussi, il vaut mieux ne pas trop en dire, parce que cela pourrait donner l’impression (fausse, ça va de soi) que l’on cherche à utiliser un événement tragique pour faire sa com. Mais tu ne ferais pas ça, hein Nico?